L'accès au club "So What" de La Gaude :
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Concert du "dernier samedi du mois" de mars au So What de La Gaude
Encore une formidable soirée, avec le duo de David Amar et Claude Tedesco !
Pour son concert rituel du dernier samedi du mois, et après le premier set du quartet Compagnie So What, notre club recevait ce duo étonnant et détonnant, indéfinissable : de superbes chansons, signées David Amar, Claude Tedesco ou Yona Yacoub, installées dans un écrin de sons superbes, avec des envolées d'improvisation qui les ancrent dans les fondements du jazz, interprétées avec beaucoup d'émotion par David et baignées dans le son profond et enveloppant du piano de Claude... Mélange de finesse, de sensibilité et de sobriété, malgré la complexité technique. On attend avec impatience l'album qui sortira dans un mois... Oui, quelle soirée encore au So What !
David AMAR a l’âme chercheuse et le goût de l’expérimentation.
Vocaliste multi-piste, homme-contrebasse, saxophoniste électrique, il est une figure incontournable d’un jazz décomplexé toujours en mouvement. Grâce à sa tessiture élargie, il se fait ici caméléon vocal et son arsenal de pédales d’effets lui permet d’oser de troublants dédoublements de personnalité. Il embrasse à bouche-que-veux-tu sa langue natale, le français, qui toise le jazz sans complexe. "Après six ans passés à explorer la composition spontanée, j'avais soif de raconter des histoires de vie, de mettre en mots l’intime, les peurs, l’enfance, sans renier mon instinct d’improvisateur. Chaque chanson reflète une partie des moments les plus bouleversants de mon existence".
La complicité avec le pianiste-chanteur Claude Tedesco est évidente. Celui-ci escorte avec élégance, son compagnon de route, attentif à explorer intensément les émotions distillées par chaque chanson. Claude Tedesco, Premier Prix du Conservatoire National de Nice, est multi-instrumentiste : nous l'avons reçu comme violoniste au So What, avec le Minor Swing Quartet. C'est en tant que pianiste que nous le retrouvions ici, dans un duo détonnant et passionnant !
Photos Laurent Lapchin
Soirée "chansons" au So What :
c'était le 8 mars, avec le groupe
NABIS
Événement annuel incontournable, la soirée chansons du groupe NABIS (Sophie Serafino, voix; José Serafino, guitare; Bernard Fournié, guitare) au So What a de nouveau rassemblé les amateurs de belles chansons françaises. Un régal pour les oreilles et une bien belle soirée, chaleureuse, drôle, fervente, comme on les aime... Merci à tous !
Photos : Martine et Laurent Lapchin
Photos : Gilles Dehais
Le Quartet Compagnie So What
participait à l'animation de la "messe des artistes",
le mardi 4 mars, à l'église Saint-Martin Saint Augustin, dans le Vieux Nice.
(photos : Martine Lapchin)
Concert du "dernier samedi du mois" au So What :
c'était le 22 février, avec le
Smail Benhouhou Quartet
Comme souvent au So What, le public était au rendez-vous. C'est dans une salle comble que tout le monde s'est retrouvé, avec l'ambiance des grands soirs : des sourires, des rires, des émotions...
En première partie, le Quartet Compagnie So What était en grande forme ! En deuxième partie, nous avons reçu pour la première fois le SMAIL BENHOUHOU QUARTET. Une musique presque acoustique, tout en légèreté, avec des musiciens inspirés, qui a envoûté l'assemblée. Comme quoi, dynamisme et finesse peuvent faire bon ménage dans le jazz. Une musique au service d'un répertoire constitué essentiellement de belles compositions, pleines de rencontres entre des cultures si différentes et si complémentaires... Le quartet nous a emmené, pour un voyage haut en couleurs, depuis les rives de la Méditerranée jusqu'aux Caraïbes, en passant par l'Afrique subsaharienne.
Natif d’Alger, Smail a côtoyé de grands noms tels Munyungo Jackson, Chico Freeman, Karim Ziad, Decebal Badila, Mokhtar Samba, l’Orchestre National de Barbès... Riche et éclectique, sa musique emprunte volontiers au genre Chaabi et à la musique des Gnawas.
Le pianiste est accompagné par une équipe talentueuse, avec Luca Scalambrino à la batterie, Willy Quiko à la contrebasse et Adhil Mirghani aux percussions (cajon, derbouka, karkabou, bongos).
(photos : Sophie Serafino, Jacques Lerognon)
Pour ceux qui n'étaient pas là (et ils ont eu tort... ), une idée de l'ambiance de ce 22 février, avec la Compagnie So What et le morceau "Tout Acò Ensen" d'Alex Benvenuto, avec une vidéo de Sophie Serafino...
La rentrée des concerts du "dernier samedi du mois" au So What :
c'était le 25 janvier, avec le
Quartet du saxophoniste Franck Taschini
C'était la rentrée des concerts du "dernier samedi du mois" au So What de La Gaude.
Quelle ambiance ! Après l'effervescence du festival Jazz sous les Bigaradiers puis la période des fêtes, la COMPAGNIE SO WHAT ouvrait la soirée, en format quartet, et retrouvait pour un morceau le saxophoniste Thomas Guillemaud qui fut durant 24 ans membre du groupe. Séquence émotion...
Ensuite, comme c'est rituellement le cas depuis des années, la deuxième partie de cette soirée de janvier était confiée à notre vieux complice, le saxophoniste Franck Taschini, venu cette fois-ci en quartet avec Laurent Rossi au piano, Alberto Micciché à la basse et Jérôme Achat à la batterie. Et cerise sur le gâteau, le bœuf a permis de savourer l'apport de deux saxophonistes d'exception : Tullia Morand à l'alto et Pierre Mimran au ténor. Encore une soirée mémorable !
(photos : Sophie Serafino, Jacques Lerognon, Laurent Lapchin)
L'édito d'Alex : janvier 2025
De l’utilisation des consonnes à l’art des "ghost notes"
Les écritures les plus anciennes sont dites consonantiques, c'est-à-dire dont les lettres de base sont des consonnes. Les voyelles sont implicitement dictées par la phonétique : le lecteur doit connaître la langue pour en rétablir toutes les voyelles. C’est encore vrai aujourd’hui pour l’hébreu, l’arabe ou le syriaque.
N’est-ce pas aussi le cas de nos « ghost » notes en improvisations Jazz ? (Notes mortes ou notes muettes que l’on ne joue pas mais que les auditeurs croient entendre, et qui permettent de mettre en valeur les notes jouées).
Mais revenons à l’écriture et lisons cette phrase, écrite en français avec un alphabet sans voyelles que nous remplacerons par un point.
L. tr.mp.tt. .st l’.str.m.nt r.. d. l. m.s.q.. q.. l’.n .t.l.s. d.ns l.s .rch.str.s d. j.zz
Avec un alphabet de 26 lettres, la phrase devient :
La trompette est l’instrument roi de la musique que l’on utilise dans les orchestres de Jazz.
Vous percevez immédiatement les ambiguïtés qui peuvent exister pour cette simple phrase. On aurait pu lire trempette au lieu de trompette, etc…
Ecrite comme sur les stèles à la mode romaine, la même phrase aurait été :
LATROMPETTEESTLINSTRUMENTROIDELAMUSIQUEQUELONUTILISEDANSLESORCHESTRESDEJAZZ
Ben oui, l’espace entre les mots a été « inventé » au IV° siècle, et la virgule date de la Renaissance.
C’est bien ce qui fait toute la force de nos « ghost » notes en Jazz.
Certains pensent que c’est parce qu’on trichotte lorsque c’est trop difficile à jouer.
Mais non, c’est uniquement pour laisser à l’auditeur le plaisir d’entendre, d’écouter des notes que l’on ne joue pas… et que pourtant il aime.
Bon… soyons un peu honnêtes pour commencer l’année 2025. Parfois ça nous arrange quand même pour certains thèmes, les « ghost » notes !
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Le quartet COMPAGNIE SO WHAT
était en concert à Entrevaux, à l'invitation de l'association Pacte04
le samedi 30 novembre 2024
(photos : Pacte 04)
Un accueil plus que chaleureux, dans un restaurant du Pont Levis comble, un public attentif et enthousiaste... Tout ce qu'il fallait pour passer une super soirée, avec nos amis Hélène et François de Pacte 04. Un grand merci à tous !
Découvrez tous les détails :
La COMPAGNIE SO WHAT en quartet était en concert à Nice,
le samedi 19 octobre à la Bibliothèque Raoul Mille de Nice,
avec en invité surprise le saxophoniste Franck Taschini
Le concert affichait complet. Et ce fut un bon moment de partage avec un public attentif et chaleureux. Un grand merci à l'organisatrice !
(Photos : Martine Lapchin)
C'était la rentrée des concerts du "dernier samedi du mois" au So What, le
samedi 28 septembre, avec le
ARNOISE JAZZ PROJECT
Le club SO WHAT rouvrait ses portes en ce dernier samedi de septembre, après la trêve estivale. Une salle pleine, un public attentif et chaleureux, en osmose avec la musique et avec le lieu... Comme toujours, depuis 28 ans, la soirée fut superbe.
Après le set de la COMPAGNIE SO WHAT, en format quartet, nous avons reçu le ARNOISE JAZZ PROJECT. Depuis plus de 20 ans, Arnoïse, batteur ultra-polyvalent, forme des groupes inédits en s'associant toujours aux meilleurs musiciens de la Côte. Pour cette soirée, avec ses compères Fred D'Oelsnitz au piano et Lasha Lucaselias à la basse, il nous a proposé des compositions jazz funk fusion originales et des reprises revisitées étonnantes et détonantes truffées d’improvisations : Chick Corea, Herbie Hancock, Hendrix, Coltrane, Miles Davis, Stevie Wonder, etc. Quelle soirée encore !
Et retrouvez-les le lundi 4 novembre, dans le cadre du festival "Jazz sous les Bigaradiers", salle de La Coupole, en première partie du film sur Astor Piazzola, en collaboration avec les Journées Cinématographiques de Vence.
Photos : Sophie Serafino
Arnoïse, batterie
Fred D'Oelsnitz, piano
Lasha Lucaselias, basse
(toutes les photos ICI)
La COMPAGNIE SO WHAT en quartet était en projection/concert à Nice,
le dimanche 22 septembre à 18h
à la Société Centrale d'Agriculture et d'Horticulture de Nice,
Avec une improvisation en direct sur le film culte de Jean Vigo "A propos de Nice"
Il y avait conférence/projection/concert ce dimanche 22 septembre, à la Société Centrale Agriculture et d'Horticulture de Nice, avec le Quartet Compagnie So What et Michel Seyrat.
La magnifique salle du Palais de l'Agriculture, trônant sur la Promenade des Anglais, était comble, malgré les difficultés de circulation et d'accès dues à l'IronMan... Après une présentation lumineuse de Michel Seyrat, pour illustrer la vie et l’œuvre de Jean Vigo et le rôle considérable qu'a joué ce court film dans l'histoire du cinéma, les images de "A propos de Nice" ont captivé l'assistance, ponctuées par les improvisations de la Compagnie So What. Un moment particulier de partage et de plaisir.
Merci aux organisateurs, et merci au public enthousiaste !
(photos : Martine Lapchin)
La COMPAGNIE SO WHAT en quartet était en concert au Temple protestant de Menton,
le dimanche 15 septembre
pour "JAZZ IN CHURCH"
Le dimanche 15 septembre, le Quartet COMPAGNIE SO WHAT était en concert à l'église protestante de Menton, dans le cadre de Jazz in Church. Un grand plaisir pour les musiciens, de partager ces moments avec un public chaleureux et complice.
Un grand merci au pasteur Walter et à Christian Rungi pour leur invitation !
(photos : Christian Rungi, Martine Lapchin)
L'édito d'Alex : août 2024
Rien n’est vraiment à soi
Georges Brassens disait dans une interview : « je pense que si on enlevait tout ce que les autres m’ont donné, si l’on pouvait effacer toutes les influences reçues depuis l’enfance (…), il resterait vraiment peu de choses. Rien n’est vraiment à soi. »
C’est un avis que je partage depuis toujours. Ainsi, lorsqu’un musicien de Jazz improvise ou interprète un thème, même le sien, des images, des phrases, des idées qui lui viennent à l’esprit sont des traces de phrases musicales déjà entendues.
On repère parfois la source de quelques unes de ces traces en réécoutant des CD de grands Jazzmen. Mais, pas que… il y a aussi toutes les notes des musiciens qui viennent jouer au So What depuis tant de belles années, et qui imprègnent les murs. Et encore (surtout ?) les phrases que les autres musiciens de la Compagnie So What viennent de jouer et que l’on reprend, ou poursuit, ou complète.
Et ces traces, on les joue pour chaque personne dans la salle. Être sur scène, ce n’est pas dire « écoutez-moi », c’est penser « qu’est ce que je peux apporter au groupe, et offrir à ceux qui nous écoutent. »
C’est se régaler en écoutant les autres musiciens jouer pour le public.
(photo : Sophie Serafino)
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Le
quartet Compagnie So What était en concert dans les jardins du Vallon du Brec, à Coursegoules, le dimanche 25 août 2024.
La Compagnie So What, en version quartet, était en concert dans les jardins du Vallon du Brec (classés "Jardins remarquables"), à Coursegoules, le dimanche 25 août2024.
La foule des grands jours était présente pour ce concert champêtre, dans ce lieu magique, où la musique semble se fondre parmi les essences rares ou communes qui peuplent les méandres des chemins et les espaces qui appellent au repos ou à la méditation. Les musiciens comme le public sont en osmose avec l'endroit... Musiciens et public, en osmose, ont profité de l'instant, avant de déguster pissaladière et pizza de Xavier le boulanger autour du verre de l'amitié. Des moments comme on les aime !
Toutes les photos : ICI
Le quartet COMPAGNIE SO WHAT était en concert pour le off du festival
JAZZ A PORQUEROLLES
les 6 et 7 juillet
La COMPAGNIE SO WHAT, en format quartet, était très heureuse de retourner à Porquerolles, deux ans après son dernier passage. A l'époque, une personne discrète et bienveillante se trouvait dans le public : notre ami Frank Cassenti, créateur et organisateur du festival de Porquerolles. Cette année, c'est donc tournés vers le ciel que nous lui avons offert ces concerts. Salut Franck !
Les élections législatives ont quelque peu perturbé le déroulement des concerts du "off" cette année à Porquerolles : la "Maison du Commandant" devait en effet les accueillir dans ses jardins mais le bâtiment avait été fermé pour installation d'un bureau de vote... Le samedi 6, le concert de la Compagnie So What s'y est tout de même déroulé, mais sans chaises pour le public. Le lendemain, nous avons été aimablement accueillis par la terrasse du restaurant "Côté Port", dans des bien meilleures conditions. Quoi qu'il en soit, c'est avec grand plaisir que le quartet a déroulé ses thèmes, dont le "Guy Dance" du batteur Aldo Romano, figure emblématique du festival. Un grand merci aux organisateurs et aux bénévoles qui ont dû jongler avec les circonstances !
Photos Cédric Fioretti
Photos Laurent Lapchin
C'était le dernier concert du "dernier samedi du mois" au So What, avant la trêve estivale, le 29 juin, avec le trio du guitariste PIERRE BERTRAND
Chaude soirée de clôture ! Une bien belle ambiance, détendue et amicale, pour l'une des premières vraies soirées d'été de la saison. Tout était au mieux pour la fête.
En première partie, la Compagnie So What était privée pour un soir de son saxophoniste Thomas Guillemaud. C'est donc en quartet que la Compagnie a commencé son set, vite renforcée par un autre saxophoniste, ami très cher et l'un des premiers musiciens à s'être produit dans les lieux, voici 28 ans : Franck Taschini. Le groupe s'en est donné à coeur joie !
En deuxième partie de soirée, nous avons reçu pour la première fois le grand guitariste Pierre Bertrand, accompagné du jeune et talentueux contrebassiste Clément Douziech, lui aussi nouveau venu, et d'un habitué des lieux, l'excellent batteur Jérôme Achat. Un répertoire riche, des interprétations intenses et émouvantes, comme cette adaptation très personnelle et très réussie du célèbre Wonderful World d'Armstrong. Et pour terminer cette belle session, Franck Taschini a rejoint le trio pour le bonheur de tous.
Bon été, et merci à tous, musiciens et bénévoles, qui font vivre le club So What; rendez-vous pour le dernier samedi de septembre !
Ce Trio, créé en 2014, est une formation à l'origine du guitariste Pierre Bertrand concrétisant un vieux rêve de s'essayer humblement dans la voie des trios guitares magiques de maîtres modernes comme John Abercrombie, Rosenwinkel, Metheny, etc... Le répertoire alterne standards arrangés pour le Trio et compositions originales dans un esprit très « acoustique ». Le batteur Jérôme Achat et le contrebassiste Clément Douziech sont les complices idéaux de cette expérience... Après avoir mûri son répertoire au fil de nombreux concerts, le Trio est rentré en studio en 2022 pour graver sa musique. Douze titres sur un album au titre évocateur, "Relaxin' In Antibes".
Pierre Bertrand: guitares, compositions
Jérôme Achat: batterie,
Clément Douziech: contrebasse
Franck Taschini : saxophone ténor
(toutes les photos ICI)
L'édito d'Alex, juin 2024
De l’importance du silence et de la retenue dans le Jazz
Contrairement à Raymond Devos qui affirmait : « Moi, lorsque je n'ai rien à dire, je veux qu'on le sache », j’ai quelque chose à vous dire et je souhaite que vous le sachiez.
J’ai découvert Miles Davis l’année du Bac.
Bien sûr, le son de sa trompette ne m’était pas inconnu et j’avais vu (et écouté la musique de...) « Ascenseur pour l’échafaud ». Mais j’arrivais à un âge où on analyse mieux ce qui se passe entre nos deux oreilles. Et en préparant une soupe au pistou pour les 4’Z’Arts* à Coursegoules, j’ai vraiment entendu à la radio cette musique. L’intelligence du thème, le phrasé reconnaissable entre mille (Davis). Il devint dès lors l’homme qui me calme, qui sait ne pas faire trop de notes. Je n’eus de cesse alors de collectionner ses albums.
Les c’étaitmieuxavantistes n’ont qu’à bien se tenir. Il sut évoluer et rester intemporel.
Plus qu’un simple musicien, il fut un compositeur, un innovateur et un visionnaire.
Il disait aux jeunes musiciens, qu’il savait découvrir, que l’important, « ce ne sont pas les notes que vous jouez, mais les notes que vous ne jouez pas. » II dit tout avec une superbe économie de moyens. J’ai depuis aimé beaucoup d’autre immenses musiciens, mais n’y ai jamais rencontré la même concision. Il savait quand ne pas jouer, laissant l’espace entre les notes parler pour lui. Et si, parfois, il se bouchait les oreilles sur scène, c’était pour mieux entendre les solos des autres musiciens.
Un coup à choisir le nom de So What pour un club et une compagnie de Jazz... et alors !
* ancêtres de la Compagnie So What
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Le quartet COMPAGNIE SO WHAT était en concert à la TRINQUETTE de Villefranche-sur-Mer le vendredi 31 mai
Ambiance de feu dans ce haut lieu du jazz de la Côte d'Azur, avec une salle comble et un public... comblé. Le quartet COMPAGNIE SO WHAT s'en est donné à coeur joie avec ses deux sets. Un grand merci à La Trinquette, à son personnel, aux bénévoles, pour ces grands moments de plaisir !
Le quartet Compagnie So What :
Alex Benvenuto, clarinette basse, compositions
José Serafino, guitare, compositions
Laurent Lapchin, trompette, bugle
Jean-Marc Laugier, contrebasse
Le quartet COMPAGNIE SO WHAT était en concert à Crémat, sur les hauteur de Nice,
le 16 mai
Un grand merci à nos hôtes, au public chaleureux, et à l'organisateur, notre ami contrebassite Gilles Baud. On y reviendra !!!
Le quartet Compagnie So What :
Alex Benvenuto, clarinette basse, compositions
José Serafino, guitare, compositions
Laurent Lapchin, trompette, bugle
Jean-Marc Laugier, contrebasse
Photos : Sophie Serafino
Concert du "dernier samedi du mois" au So What, le 25 mai, avec le LUC FENOLI JAZZ TIME TRIO
C'était un "dernier samedi du mois" au So What comme on les aime, avec des musiciens exceptionnels, un public fervent et conquis, des sourires partout... Le jazz, c'est la vie, l'amitié, la connivence ! Merci au Luc Fenoli Jazz Time Trio (Luc à la guitare, Victor Keucker - pas encore 18 ans... - aux saxos, Christian Pachiaudi à la contrebasse) pour cette super soirée ! Et en prime le bœuf avec quelques membres de la compagnie So What et Giovanni Ferro (toutes les photos ICI)
L'édito d'Alex, mai 2024
Souvenir de réflexions échangées dans les jardins de Cimiez en 85 ou 88, lors d’un concert de Miles Davis,
juchés sur un olivier
- Quand on entend ça, on se sent tout petit.
- Non, quand on se lance dans la pratique du Jazz, il ne faut pas se laisser impressionner par les grands maitres. Retenir leur leçon, OK. Leur piquer une phrase, un effet, un silence, OK. Mais les grands musiciens de Jazz ne sont pas là pour qu’on les surpasse.
Il ne faut pas s’employer à les copier, à plagier leur style, pour tenter d’être plus forts qu’eux, c’est perdu d’avance et ça ne sert à rien.
- On a vu des écrivains tenter de faire du Blaise Cendrars ou du Romain Gary, prenant les même thèmes, essayant de vivre la même vie, se promenant dans les même quartiers de la Buffa à Nice, sans succès.
- Il n’y a qu’un seul Miles Davis, qu’un seul Coltrane, qu’un seul Bix Beiderbecke, qu’un seul Eric Dolphy, qu’un seul Jimi Hendrix, qu’un seul Wes Montgomery, pour ne parler que des morts.
- Il faut donc tout mettre en œuvre pour parvenir à leur niveau, avec notre propre personnalité, sur une même horizontale, en empruntant un peu à tout le monde... comme ils l’ont fait eux-mêmes. On construit un style, individuel, ou d’orchestre de Jazz, en digérant chacun nos multiples influences. Tous les maîtres ont eu des maîtres avant eux.
- Au début, bien sûr, nos emprunts s’agencent mal. Puis on remarque, comme si on était passé en mode intelligence artificielle, qu’un style se met en place sans qu’on y réfléchisse. Il ne faut surtout pas vouloir fabriquer un son individuel ou de groupe en surajoutant des idées ou des instruments de manière artificielle au risque d’aller tout droit dans le mur. Il faut attendre, rester simple en rendant grâce à nos ancêtres.
Mais ne pas non plus faire trop modestes.
Quand on commence à trouver un travail intéressant, il faut rester réservé sans tomber dans une humilité trop prononcée qui risque de nous rendre incapable d’oser être encore meilleur. Écouter les enregistrements de répétitions et en garder le meilleur pour la séquence d’après.
Bon, tout ça c’est de la théorie. Pour ce qui est de la pratique, il suffit de temps, de travail, et d’amitié !
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Miles Davis à Nice (photo : Olivier Nurock)
Concert du "dernier samedi du mois" d'avril au So What, avec le groupe GEESS
encore une grande soirée !
Après le set habituel du quintet de la COMPAGNIE SO WHAT, nous recevions le quartet GEESS. Dans une salle pleine, le groupe a donné le meilleur de lui-même et le public, comblé, ne s'y est pas trompé !
GEESS est un quartet de passionnés de jazz, formé autour de Jean-Jacques Gregis à la batterie, Dominique Bonarrigo au saxophone, Filippo Bondurri à la guitare, et Dominique Trefoloni à la basse. Le quartet explore des standards de jazz et des morceaux pop chantés et jazzifiés, ou plutôt Geessifiés, en laissant une grande part à l'improvisation et à l'interaction entre musiciens. Une musique intense et mélodique que le groupe joue régulièrement dans la région et en Italie.
http://www.geess.toile-libre.org/
Toutes les photos de la soirée sont ICI
Concert du "dernier samedi du mois" de mars au So What, avec le Giuseppe Fabris Monk Project
Avec la « Compagnie So What » en quintet en première partie.
Une musique envoutante a emballé le So What, pour ce dernier samedi de mars. De grands musiciens, reprenant d'une façon originale et personnelle l’œuvre de Thelonious Monk, l'un des plus grands génies du jazz, un public comblé et passionné... Nos vieux murs ont résonné de toutes leurs pierres !
Giuseppe Fabris : voix
Lorenzo Herrnhut-Girola : guitare
Alberto Micciché : basse
Enzo Cioffi : batterie
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L'édito d'Alex, mars 2024
Au commencement était le rythme, et le rythme s’est fait chair
Moravagine (Blaise Cendrars)
L’étude serrée d’une partition de Jazz ne nous fera jamais découvrir cette palpitation initiale qui est celle du noyau générateur de l’œuvre. Elle dépend de l’état général de l’auteur, de son hérédité, de la structure de son cerveau, de la rapidité de ses réflexes, de son érotisme, etc.
Il n’y a pas de science de l’homme sans comprendre qu’il est essentiellement porteur d’un rythme. Il n’y a pas de science du Jazz. La musique en général, comme toute science, est tronquée. Le professeur Hugo Riemann fut le philologue de chaque note. A l’aide de l’étude comparée des instruments de musique, il voulut reconstituer l’étymologie de chaque son, remontant jusqu’à leur source vibratoire. Et pourtant, son activité de compositeur ne fut pas convaincante.
Il ne faut pas confondre musicien et grammairien de la musique.
De même certains musiciens de Jazz ont décortiqué, recopié et appris par cœur, après des semaines de travail, les improvisations d’un Charlie Parker ou d’un John Coltrane, pour les jouer à leur tour. Le résultat fut là aussi décevant. Les accents physiques du mouvement, la sonorité, le timbre manquaient. La pâle reconstitution, mathématiquement parfaite, ne reproduisait rien de la structure interne, de l’articulation innée, de l’esprit et du souffle qui amplifient, jusqu’à la valeur d’une signification, une sonorité creuse.
Une seule note de Miles Davis peut contenir toute une vie. Que n’atteindront jamais les spécialistes de la triple croche.
De même comment expliquer le petit miracle qui fait que dans un groupe, le même morceau, rejoué cent fois, prenne d’un coup une dimension supérieure. Rien, sinon le plaisir de la musique et l’âme de l’improvisation qui n’ont rien à voir avec la technique, fut-elle parfaite.
Verlaine nous rappelle que la musique, la nuance, la subtilité, la mélodie sont essentielles, bien plus que la rigidité des règles.
De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l’Impair
Plus vague et plus soluble dans l’air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
NB : Blaise Cendrars nous apprend que Moravagine fut désespéré, après avoir étudié les théories de la musique pendant trois ans, pour ensuite se rapprocher du rythme originel, comprenant que ces études ne le menaient à rien.
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Portrait de Blaise Cendrars, par Amedeo Modigliani (19717)
Répétition en public du QUARTET COMPAGNIE SO WHAT
au
So What
c'était le samedi 16 mars
Après le report du concert du quartet Compagnie So What au Café Culturel Chez Pauline, les portes du So What étaient grandes ouvertes, pour ceux qui désiraient savoir comment se construit un répertoire, ou tout simplement passer un moment et repartir quand bon leur semblait.
Un bon moment de convivialité !
Photos Martine Lapchin
Photos Cédric Fioretti
Concert du "dernier samedi du mois" d'avril au So What, avec le PIMBO JAZZ QUINTET
C'était une nouvelle soirée "plaisir", au So What, avec comme toujours deux parties : un set de la COMPAGNIE SO WHAT et un set du groupe invité. Ce mois-ci, nous recevions des voisins, avec le PIMBO JAZZ QUINTET (Dominique, sax; Pierre, guitare; Isabelle, clavier; Philippe, basse; Bertrand Olivier, batterie). Encore une super soirée, chaleureuse comme on les aime, pleine de sourires, d'amitié et de bonne musique !
Les prochaines soirées du dernier samedi du mois au So What :
- samedi 28 mai : le Cascino Trio. Encore un groupe habitué du So What, lauréat des Trophées du Jazz de la Côte d'Azur voici quelques années, et qui au dernier festival Jazz sous les Bigaradiers a accompagné Liza Pannetier pour faire découvrir le jazz à tous les écoliers de La Gaude. Une musique créative, profonde et chaleureuse, autour des compositions de Patrick Cascino.
- samedi 25 juin : le Looking Up Quartet. Ce groupe transalpin talentueux, habitué du So What, nous revient avec un nouveau répertoire, orienté vers la grande époque du Hard-bop et notamment les compositions d'Horace Silver et consorts...
- samedi 24 septembre : le trio du batteur transalpin Enzo Cioffi. Un jazz contemporain et festif, avec un sourire jusqu'aux oreilles !
On a hâte de vous revoir,
A bientôt, et bon jazz !